Poussières d’étoiles
English version
Installation évolutive et performative, projet de diplôme, 2021.
Pendant 12 jours, mon diplôme s’est développé dans un espace souterrain de l’école Duperré que je me suis approprié·e en voulant y déplacer « ma chambre » et les différents corps qui la compose. Ce terme de « chambre » que j’emploie ici doit s’entendre avec une double connotation. Pour moi, l’espace de la chambre est celui dans lequel je vis, je dors, je travaille, je déploie une quantité d’expériences sociales et intimes, etc. Parallèlement, c’est aussi une chambre photographique, c’est à dire un véritable lieu d’exposition, où l’image prend forme et acquiert une matérialité.
De la même manière qu’on inaugure un nouveau chez-soi, j’ai tout d’abord organisé une crémaillère sous la forme d’une fête dans laquelle était invité·e·s des corps qui comptent et qui peuplent mes nuits. J’ai instauré un protocole avec un studio de prise de vue dans lequel chaque personne était photographiée avant et après la fête. J’en ai fait une édition qui présente ainsi des portraits en diptyque qui documente l’expérience que font mes sujets de leur propre corps lorsqu’ils sont invité·e·s à se retrouver et à danser.
Aperçu, avant/après la crémaillère. 18 juin 2021.
Après ce premier travail, le dispositif de prise de vue sur fond blanc a été conservé et chaque nouvelle personne entrant et participant à la construction, à l’organisation ou à l’évolution de mon diplôme à été photographiée.
Vue d’exposition, l’ensemble des personnes ayant participé·e·s à mon diplôme entre le 18 et le 30 juin 2021 était présenté sur le mur derrière mon fond blanc.
En fait, j’ai vraiment chercher à considérer cet endroit comme un espace de vie dans lequel accueillir et inviter l’autre pour échanger et interagir. J’ai, par exemple, organisé un atelier pancarte en vue de la Pride et deux discussions. La première entre personnes non-binaires / trans pour réfléchir à comment se positionner face à l’institution scolaire et la deuxième sur le vaste sujet du centre et des marges. Pour moi, il s’agit de moments d’écoute et de partage qui ont été extrêmement importants ainsi que nécessaires pour mener une réflexion collective.
Quelques pancartes réalisées le 25 juin 2021 à la veille de la Pride de Paris, puis vue d’exposition dans l’espace de mon diplôme.
Au delà des ces échanges collectifs extrêmement riches, j’ai aussi pu travailler intimement avec mes sujets. C’est le cas par exemple avec Los Argeles, un projet qui s’est dessiné à la surface de la peau et qui a donné forme à une édition où le corps est devenu une page qui se laisse lire et parcourir du regard. Le corps de Cloé — à l’origine du projet — se retrouve être la couverture de l’édition. Dans son dos, elle y présente le contexte : « 𝙰 𝚕’é𝚝é 𝟸𝟶𝟷𝟿, 𝚝𝚘𝚞𝚝 𝚕𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚟𝚎𝚗𝚞 à 𝚂𝚝 𝙰𝚗𝚍𝚛é 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚘𝚗 𝚊𝚗𝚗𝚒𝚟𝚎𝚛𝚜𝚊𝚒𝚛𝚎. 𝙸𝚕 𝚢 𝚊𝚟𝚊𝚒𝚝 𝙻𝚘𝚞, 𝙻𝚞𝚌𝚎, 𝙻𝚎𝚘𝚗𝚒𝚎, 𝚃𝚊𝚕𝚕𝚞, 𝙵𝚎𝚕𝚒𝚌𝚒𝚎, 𝙰𝚕𝚒𝚌𝚎, 𝙹𝙱, 𝙾𝚜𝚌𝚊𝚛 & 𝚇𝚊𝚟𝚒𝚎𝚛. 𝙼𝚊𝚗𝚞 é𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚒𝚗𝚟𝚒𝚝é 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚒𝚕 𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚊𝚜 𝚟𝚎𝚗𝚞. 𝙹𝚞𝚕𝚎𝚜 𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚊𝚜𝚜é 𝚚𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚒𝚕 𝚗’𝚊 𝚎𝚞 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚊 𝚙𝚕𝚞𝚒𝚎. 𝙿𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚛 à 𝚕𝚊 𝚙𝚕𝚊𝚐𝚎, 𝚒𝚕 𝚏𝚊𝚕𝚕𝚊𝚒𝚝 𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚎𝚛 𝚊𝚜𝚜𝚎𝚣 𝚍𝚎 𝚟𝚘𝚒𝚝𝚞𝚛𝚎𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚜𝚝𝚎𝚜 𝚎𝚗 𝚜𝚝𝚘𝚙 & 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚣 à 𝙰𝚛𝚐𝚎𝚕𝚎𝚜. 𝙹’𝚊𝚒 𝚎𝚞 𝟷𝟿 𝚊𝚗𝚜. » À ce texte-là s'ajoutent deux post-it qui le complète et qui ont été lus par Cloé le jour de mon diplôme : « 𝙲’é𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚗𝚘𝚜 𝚍𝚎𝚛𝚗𝚒è𝚛𝚎𝚜 𝚟𝚊𝚌𝚊𝚗𝚌𝚎𝚜 𝚊𝚟𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚖𝚘𝚗 𝚐𝚛𝚘𝚞𝚙𝚎 𝚍𝚎 𝚌𝚘𝚙𝚒𝚗𝚎𝚜 𝚗𝚎 𝚜𝚎 𝚍𝚒𝚜𝚜𝚘𝚞𝚍𝚎. 𝚇𝚊𝚟𝚒𝚎𝚛 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚊 𝚛é𝚞𝚗𝚒𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚎𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 é𝚍𝚒𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚗 𝚙𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛. 𝙸𝚎𝚕 à 𝚝𝚛𝚊𝚗𝚜𝚏é𝚛é 𝚜𝚞𝚛 𝚗𝚘𝚜 𝚌𝚘𝚛𝚙𝚜 𝚍𝚎𝚜 𝚒𝚖𝚊𝚐𝚎𝚜 𝚚𝚞𝚎 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚊𝚟𝚘𝚗𝚜 𝚌𝚑𝚘𝚒𝚜𝚒𝚎𝚜 𝚙𝚎𝚗𝚍𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝙹𝙱 𝚊 𝚌𝚊𝚕𝚕𝚒𝚐𝚛𝚊𝚙𝚑𝚒é 𝚗𝚘𝚜 𝚖𝚘𝚝𝚜 𝚊𝚞 𝚑𝚎𝚗𝚗é. 𝙻𝚞𝚌𝚎 𝚗’𝚊 𝚙𝚊𝚜 𝚎𝚗𝚌𝚘𝚛𝚎 𝚙𝚞 𝚛𝚎𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛 à 𝙿𝚊𝚛𝚒𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚌𝚎 𝚙𝚛𝚘𝚓𝚎𝚝. 𝚃𝚊𝚕𝚕𝚞𝚕𝚊𝚑 𝚊 𝚏𝚒𝚗𝚊𝚕𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚛𝚎𝚏𝚞𝚜é 𝚍’𝚢 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚌𝚒𝚙𝚎𝚛. »
"Los Argeles", édition 12 pages, format ouvert 90 x 60 cm, juin 2021.
Après ce premier travail, le dispositif de prise de vue sur fond blanc a été conservé et chaque nouvelle personne entrant et participant à la construction, à l’organisation ou à l’évolution de mon diplôme à été photographiée.
Vue d’exposition, l’ensemble des personnes ayant participé·e·s à mon diplôme entre le 18 et le 30 juin 2021 était présenté sur le mur derrière mon fond blanc.
En fait, j’ai vraiment chercher à considérer cet endroit comme un espace de vie dans lequel accueillir et inviter l’autre pour échanger et interagir. J’ai, par exemple, organisé un atelier pancarte en vue de la Pride et deux discussions. La première entre personnes non-binaires / trans pour réfléchir à comment se positionner face à l’institution scolaire et la deuxième sur le vaste sujet du centre et des marges. Pour moi, il s’agit de moments d’écoute et de partage qui ont été extrêmement importants ainsi que nécessaires pour mener une réflexion collective.
Quelques pancartes réalisées le 25 juin 2021 à la veille de la Pride de Paris, puis vue d’exposition dans l’espace de mon diplôme.
Au delà des ces échanges collectifs extrêmement riches, j’ai aussi pu travailler intimement avec mes sujets. C’est le cas par exemple avec Los Argeles, un projet qui s’est dessiné à la surface de la peau et qui a donné forme à une édition où le corps est devenu une page qui se laisse lire et parcourir du regard. Le corps de Cloé — à l’origine du projet — se retrouve être la couverture de l’édition. Dans son dos, elle y présente le contexte : « 𝙰 𝚕’é𝚝é 𝟸𝟶𝟷𝟿, 𝚝𝚘𝚞𝚝 𝚕𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚟𝚎𝚗𝚞 à 𝚂𝚝 𝙰𝚗𝚍𝚛é 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚘𝚗 𝚊𝚗𝚗𝚒𝚟𝚎𝚛𝚜𝚊𝚒𝚛𝚎. 𝙸𝚕 𝚢 𝚊𝚟𝚊𝚒𝚝 𝙻𝚘𝚞, 𝙻𝚞𝚌𝚎, 𝙻𝚎𝚘𝚗𝚒𝚎, 𝚃𝚊𝚕𝚕𝚞, 𝙵𝚎𝚕𝚒𝚌𝚒𝚎, 𝙰𝚕𝚒𝚌𝚎, 𝙹𝙱, 𝙾𝚜𝚌𝚊𝚛 & 𝚇𝚊𝚟𝚒𝚎𝚛. 𝙼𝚊𝚗𝚞 é𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚒𝚗𝚟𝚒𝚝é 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚒𝚕 𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚊𝚜 𝚟𝚎𝚗𝚞. 𝙹𝚞𝚕𝚎𝚜 𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚊𝚜𝚜é 𝚚𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚒𝚕 𝚗’𝚊 𝚎𝚞 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚊 𝚙𝚕𝚞𝚒𝚎. 𝙿𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚛 à 𝚕𝚊 𝚙𝚕𝚊𝚐𝚎, 𝚒𝚕 𝚏𝚊𝚕𝚕𝚊𝚒𝚝 𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚎𝚛 𝚊𝚜𝚜𝚎𝚣 𝚍𝚎 𝚟𝚘𝚒𝚝𝚞𝚛𝚎𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚜𝚝𝚎𝚜 𝚎𝚗 𝚜𝚝𝚘𝚙 & 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚣 à 𝙰𝚛𝚐𝚎𝚕𝚎𝚜. 𝙹’𝚊𝚒 𝚎𝚞 𝟷𝟿 𝚊𝚗𝚜. » À ce texte-là s'ajoutent deux post-it qui le complète et qui ont été lus par Cloé le jour de mon diplôme : « 𝙲’é𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚗𝚘𝚜 𝚍𝚎𝚛𝚗𝚒è𝚛𝚎𝚜 𝚟𝚊𝚌𝚊𝚗𝚌𝚎𝚜 𝚊𝚟𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚖𝚘𝚗 𝚐𝚛𝚘𝚞𝚙𝚎 𝚍𝚎 𝚌𝚘𝚙𝚒𝚗𝚎𝚜 𝚗𝚎 𝚜𝚎 𝚍𝚒𝚜𝚜𝚘𝚞𝚍𝚎. 𝚇𝚊𝚟𝚒𝚎𝚛 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚊 𝚛é𝚞𝚗𝚒𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚎𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 é𝚍𝚒𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚗 𝚙𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛. 𝙸𝚎𝚕 à 𝚝𝚛𝚊𝚗𝚜𝚏é𝚛é 𝚜𝚞𝚛 𝚗𝚘𝚜 𝚌𝚘𝚛𝚙𝚜 𝚍𝚎𝚜 𝚒𝚖𝚊𝚐𝚎𝚜 𝚚𝚞𝚎 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚊𝚟𝚘𝚗𝚜 𝚌𝚑𝚘𝚒𝚜𝚒𝚎𝚜 𝚙𝚎𝚗𝚍𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝙹𝙱 𝚊 𝚌𝚊𝚕𝚕𝚒𝚐𝚛𝚊𝚙𝚑𝚒é 𝚗𝚘𝚜 𝚖𝚘𝚝𝚜 𝚊𝚞 𝚑𝚎𝚗𝚗é. 𝙻𝚞𝚌𝚎 𝚗’𝚊 𝚙𝚊𝚜 𝚎𝚗𝚌𝚘𝚛𝚎 𝚙𝚞 𝚛𝚎𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛 à 𝙿𝚊𝚛𝚒𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚌𝚎 𝚙𝚛𝚘𝚓𝚎𝚝. 𝚃𝚊𝚕𝚕𝚞𝚕𝚊𝚑 𝚊 𝚏𝚒𝚗𝚊𝚕𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚛𝚎𝚏𝚞𝚜é 𝚍’𝚢 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚌𝚒𝚙𝚎𝚛. »
"Los Argeles", édition 12 pages, format ouvert 90 x 60 cm, juin 2021.
Projet réalisé avec Jean-Baptiste Normand (calligraphie) et la participation d’Alice, Félicie, Léonie, Lou et Cloé (sujets et supports).
Après les différentes actions, évènements et recherches que j’ai pu développer au sein de cet espace, les portes de ma chambre se sont ouvertes. Corps, textiles, livres et objets se sont animées une dernière fois par une présentation performée puis se sont figées sous la forme d’une installation qui m’a permis de restituer ma démarche et mes productions à un plus large public.
Ci-dessous quelques photos du 30 juin 2021 présentant l’espace d’expostion.
Après les différentes actions, évènements et recherches que j’ai pu développer au sein de cet espace, les portes de ma chambre se sont ouvertes. Corps, textiles, livres et objets se sont animées une dernière fois par une présentation performée puis se sont figées sous la forme d’une installation qui m’a permis de restituer ma démarche et mes productions à un plus large public.
Ci-dessous quelques photos du 30 juin 2021 présentant l’espace d’expostion.